Trop de sport = bonjour la diarrhée ou la nausée

Un exercice modéré (marche active ou équivalent) est bénéfique pour les symptômes liés au syndrome de l’intestin irritable, à la dyspepsie ou ceux liés aux MICI. De plus, la pratique d’une activité physique régulière apporte d’autres bénéfices pour la santé : meilleur sommeil, os plus solides, cœur en meilleur santé, meilleur contrôle de la glycémie, de la faim et de la satiété, réduction des risques de développer un cancer, moins de dépression.

Une pratique de sport intensive peut quant à elle, engendrer des symptômes digestifs dont la diarrhée. Les marathoniens en savent quelque chose. Ils appellent cela la diarrhée du coureur ou en anglais, le « runner’s trot ».

Mais pourquoi la pratique d’un sport peut-elle entraîner une diarrhée ?

Lors d’un effort extrême, le flux sanguin irrigue nettement moins les intestins pour privilégier l’irrigation des muscles et organes en action (jambes, bras, poumons, coeur…). L’absorption intestinale est réduite, les mécanismes de réabsorption d’eau sont altérés et le temps de transit intestinal augmente.

La diminution de l’irrigation sanguine dans les intestins liée à l’effort crée des lésions des parois intestinales qui stimulent la réponse pro-inflammatoire et augmentent la perméabilité de la muqueuse. Lorsqu’elles se répètent fréquemment, le passage de toxines bactériennes dans le sang est favorisé ce qui entretient la réponse inflammatoire.

Tout cela aboutit donc à des symptômes digestifs tels que: diarrhée, nausées, régurgitations qui peuvent, en plus, être amplifiés avec le stress lors d’une compétition sportive.

En cas de diarrhée sanglante et persistante, il est vivement conseillé de consulter un médecin.

Pour y remédier, plusieurs solutions existent. En voici 5 exemples :

  • Réduire le niveau d’effort
  • Courir aux heures les plus fraîches (car la température semble augmenter les symptômes)
  • Bien vous hydrater. Ni trop, ni pas assez.
  • Eviter la prise d’anti-inflammatoire non stéroïdiens (si vous en prenez, en parler avec votre médecin)
  • Faire des modifications alimentaires par exemple en évitant les boissons sportives hyperosmotiques et en limitant les FODMAP. Pour plus d’informations, demandez conseils à un professionnel en nutrition.

 

 

 

 

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