Quelques exemples d'intolérances alimentaires scientifiquement démontrés
On peut être allergique ou intolérant à n’importe quel aliment qui existe. D’ailleurs, beaucoup (trop!) de théories et de régimes d’éviction circulent sur internet, dans la littérature ou sont préconisés par certains laboratoires ou thérapeutes.
Ce fouillis et cette sur-information souvent contradictoire et erronée peut entrainer certaines personnes à être carencées, voire dénutries et à développer des peurs alimentaires pouvant aller jusqu’à développer des troubles du comportement alimentaire comme l’orthorexie et l’ARFID.
Voici quelques exemples d’intolérances alimentaires plus ou moins fréquentes et étudiées scientifiquement.
Pour plus d’informations, demander conseils à votre diététicien-nutritionniste spécialisé.
INTOLÉRANCE AU LACTOSE
Le lactose est le sucre du lait. Pour être absorbé, il doit être digéré par une enzyme, la lactase. Or, 1 adulte sur 2 présente un déficit en lactase. Non digéré, le lactose est fermenté par les bactéries du colon et peut déclencher l’apparition de symptômes digestifs : douleur abdominales, ballonnements, flatulences, diarrhée ou extra-digestifs.
Il existe beaucoup de fausses idées reçues sur le lactose. Certains produits laitiers n’en contiennent pas (ex: Parmesan) alors que d’autres produits (ex: une barre chocolatée) en contiennent une quantité suffisante pour déclencher des symptômes chez une personne intolérante.
L’intolérance au lactose est à différencier de l’allergie aux protéines de lait de vache et de l’hypersensibilité à certaines protéines de lait de vache ou à l’histamine que peuvent contenir certains fromages.
INTOLERANCE AU FRUCTOSE
Le fructose est un FODMAP contenu dans de nombreux aliments (ex : miel, pommes, asperges…). Certaines personnes ne digère pas les excès de fructose. Dans ce cas, cela peut engendrer des troubles digestifs. Des règles diététiques existent pour palier aux symptômes induits par la malabsorption de fructose tout en continuant à manger des fruits et des légumes.
INTOLÉRANCE AU GLUTEN
Le régime à suivre est différent s’il s’agit de la vraie intolérance au gluten (maladie cœliaque) ou de l’hypersensibilité non cœliaque au gluten. Sachez également qu’il existe une allergie aux protéines de blé.
HYPERSENSIBILITÉ AUX AMINES (dont l’histamine), SALICYLATES, GLUTAMATE et ADDITIFS
L’ingestion d’aliments riches en composés chimiques peuvent engendrer chez certaines personnes des réactions de types symptômes digestifs (ballonnements, diarrhée, douleurs abdominales, nausées…), symptômes cutanés (rougeurs, éruptions cutanées, démangeaisons, œdèmes, eczéma, urticaire, aphtoses, problèmes de transpiration…), ORL (rhinite, sinusite à répétition, toux, irritation de la gorge) ou autres (maux de tête, irritabilité, fatigue chronique, douleurs musculaires et articulaires…).
Les composants chimiques des aliments peuvent déclencher des symptômes en irritant les terminaisons nerveuses dans le corps (comme le font les effets secondaires des médicaments). Il s’agit des amines dont l’histamine, des salicylates, du glutamate et d’additifs comme les sulfites, certains colorants…
INTOLERANCE AU SACCHAROSE (sucre)
Le saccharose est une double molécule de fructose et de glucose. Si une personne a un déficit en sucrase, qui est l’enzyme qui digère le saccharose cela peut générer des symptômes digestifs : ballonnements, diarrhée ou constipation et douleurs abdominales. L’intolérance au saccharose peut être secondaire et induite par une inflammation des intestins comme lors d’une gastro-entérite, d’une maladie coeliaque ou d’une MICI active, voire d’un SIBO, IMO ou SIFO sévère. En cas d’intolérance au saccharose, des conseils spécifiques pourront être préconisés mais qui sont différents d’un « simple » régime sans sucre ajouté.