Le gluten est devenu l’ennemi N°1 alimentaire.
De plus en plus de français suivent le régime sans gluten sans avoir d’allergie déclarée aux protéines de blé, ni la maladie coeliaque.
On lui attribue de multiples vertus. Le régime sans gluten est sensé améliorer les performances sportives, les troubles digestifs, les migraines, les problèmes aux articulations, les troubles du sommeil, les problèmes d’hyperactivités, et les problèmes de poids… mais, à ce jour, les preuves scientifiques sont faibles.
D’un point de vue digestif, l’éviction du blé peut améliorer les symptômes de ballonnements, gaz, douleurs ou dérèglement du transit… mais ce n’est pas forcément due à l’éviction du gluten.
Le grain de blé contient à la fois des FODMAP (= des sucres fermentescibles) et du gluten (=des protéines). Mais alors, quel est « l’aggravateur » des troubles du transit et comment y remédier?
Il semblerait que le coupable soit uniquement les FODMAP comme le prouve une étude australienne récente. Ainsi, il a été démontré dans cette étude, sur un groupe de volontaires ayant des troubles digestifs, que:
1. L’alimentation pauvre en FODMAP améliore leur bien-être digestif
2. Une fois sous alimentation pauvre en FODMAP, la réintroduction du gluten n’a pas d’effets.
A noter que d’autres raisons alimentaires ou autres peuvent également rentrer en jeu et aggraver les symptômes digestifs.
SOURCE : Biesiekierski JR, Peters SL, Newnham ED, Rosella O, Muir JG, Gibson PR. No effects of gluten in patients with self-reported non-celiac gluten sensitivity after dietary reduction of fermentable, poorly absorbed, short-chain carbohydrates. Gastroenterology. 2013 Aug;145(2):320-328.e3. doi: 10.1053/j.gastro.2013.04.051. Epub 2013 May 4.